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L’académie de peinture d’Antonio de La Gandara

De gauche à droite : Manuel de La Gandara, Gabriel Yturri, Marie Swanzi, les frères Villon à

Côté du modèle et Jacques Bon


Le Figaro du 13 septembre 1902 annonce : Antonio de La Gandara, le poète charmant des élégances subtiles, était depuis longtemps sollicité d’enseigner les principes d’un art qu’il pratique avec tant de noblesse et de succès mérités. Il vient de céder à ces sollicitations aimables, et, à partir du 1er octobre, il ouvrira une Académie de peinture pour les jeunes gens et les jeunes filles dont il dirigera les études. La presse annoncera que ses cours ont lieu 15 rue Guenégaud, puis 14 rue de l’Ancienne Comédie.


On liste ci-dessous plusieurs artistes qui ont fréquenté le studio entre 1902, date de la création de l’Académie et le décès de l’artiste :

Pierre Eugène Vibert (1875-1937)


D’origine Suisse, il devint un graveur à l’art original. Illustrateur et créateur d’estampes, il fut l’un des derniers maîtres, et l’un des rares, à avoir pu vivre exclusivement de son art au XXe siècle.


Comme son frère James, Pierre Eugène Vibert fit de nombreux portraits et la comparaison entre les deux artistes révèle le même goût de l’analyse et la même volonté de maîtrise technique d’un art exigeant. C’est lors de son séjour parisien qu’il fréquenta plusieurs mois l’atelier de La Gandara.


Romaine Brooks (1874-1970)


Née Romaine Goddard. Sa mère la sacrifia au profit du fils malade mental.


Orpheline en 1902, elle hérite de la fortune familiale. À Capri, elle se marie à John Ellington Brooks. Elle eut diverses liaisons dans l’entourage de Gabriele d’Annunzio, d’Ida Rubinstein, de la princesse de Polignac et de Lord Alfred Douglas. Sa liaison la plus célèbre restera celle avec Nathalie Clifford Barney, l’Amazone.


À la manière de La Gandara, elle fut un parfait portraitiste sachant révéler les personnalités cachées derrière ses modèles. Ses réalisations ne sont pas seulement belles, mais également de rares témoignages permettant de mieux comprendre la société du début du XXe siècle.


Samuel Montgomery Roosevelt (1858-1920)


Cousin du président des États-Unis, il réalisa un portrait d’Antonio de La Gandara en pied qui a été exposé à la Société nationale des Beaux-arts en 1909. Ce tableau n’est pas localisé à ce jour.


Il était président de la National Association of Portrait Painters aux États-Unis (l’Association des Artistes du portrait), à laquelle La Gandara appartenait.


Federico Brandt (1878-1932)


Il a commencé ses études en 1889 à l' Académie des Beaux-arts de Caracas et les a poursuivies à Paris et Hambourg.


En 1899, il obtient le premier prix à l' Académie des Beaux-arts de Caracas, où il était élève de Mauri. A Paris, il est apparu inscrit au cours de Jean-Paul Laurens à l' Académie Julian et a étudié avec Antonio de La Gandara. C’est là que l’influence de la plastique européenne de Brandt prend sa source.


Brandt a épousé Maria Dolores Perez Pimentel. De cette union sont nés trois filles : Julia, Mary et Lola. Brandt était, un artiste solitaire mais surtout, un chercheur qui avait appris dans le travail de Paul Cézanne.


Felix Eyskens (1882-1968)


Peintre post-impressionniste du Petit-Brabant et des Pays-Bas, élève à l’Académie d’Anvers (1899-1904) puis au NHISKA (Institut supérieur de l’Académie des Beaux-arts d’Anvers), Felix Eyskens se perfectionne à Paris à partir de 1906 auprès de La Gandara.


Il se lie d’amitié avec R. de La Haye et A. Lefèbvre et subit l’influence d’E. Claus et d’A. Baertsoen. Plus tard, il fonde l’école de La Palette à Bruxelles, ainsi que l’école de peinture du Petit-Brabant (1938). Des œuvres sont en possession des communes de Bornem, de Hingene, ainsi que les Musées de Lierre et de Ruisbroek.


Pedro Blañes Viale (1879-1926)


En 1902, après avoir commencé la peinture dans son pays, Pedro Blañes Viale s’expatrie en France et travaille avec La Gandara pendant trois ans. Il étudie ensuite à l’Académie des Beaux-Arts de San Fernando de Madrid et fréquente les ateliers de Sorolla et Rusiñol. Blañes Viale ne fut pas seulement un paysagiste. Le portrait n’était pas son sujet préféré, mais la longue période passée avec La Gandara ne fut pas inutile: la forme décontractée et libre des portraits de la Señora Casto de Figari, et celui de son grand ami Rodolfo Mezzera, le démontre. Il a réalisé des thèmes historiques impressionnants par le savant maniement des couleurs.


Gaston Duchamp (1875-1963)


Dit Jacques Villon, il s’intéresse très tôt à l’art et à la gravure lors de ses études à Rouen. Comme de nombreux amis Normands il gagnera Paris et suivra les cours de l’Académie Julian.


Il collabore à l’Assiette au beurre et au Courrier français. Il va peu à peu se tourner vers la peinture en suivant les cours de La Gandara à partir de 1902. En 1912, il fonde avec des camarades la Section d’or qui s’intéresse à la géométrie dans l’art. Il rejoint, par ce biais l’esthétique des cubistes. Il tranche cependant sur ses contemporains par l’utilisation d’une palette de couleurs très vives.


Mary Swanzy (1882-1978)


Elle devint célèbre de son vivant. Elle étudia d’abord le maquettisme avec le sculpteur John Hughes à Dublin, elle vint ensuite faire des séjours à Paris chez La Gandara.


Elle fit des portraits puis voyagea en Asie avant de s’établir vers la fin de sa vie à Londres. Son style varia considérablement. Du paysage d’Irlande au fauvisme, puis au cubisme et aux allégories. Elle fut enthousiasmée par Picasso, Braque et Vlaminck et adopta rapidement le langage de l’abstraction et de l’art moderne.


Théophile Robert (1879-1954)


En 1896, il suit des cours à l’Académie de Neuchâtel et travaille plusieurs mois dans l’atelier de Clément Heaton. En 1898, il est chez le peintre Eugène Burnand à Montpellier où se décide sa vocation. Il se lie d’amitié avec Pierre Godet et fait la connaissance de René Auberjonois en 1899.


De 1900 à 1907, il fait des études de peinture à Paris, à la Grande Chaumière, puis, pendant deux ans, il suit les cours de Gérôme et du portraitiste Jacques-Émile Blanche. À la retraite de ce dernier, il parfait sa formation dans les ateliers de Prunet et de La Gandara. En 1909, il fréquente Le Corbusier. Il restera très productif jusqu’à la fin de sa vie avec de nombreux portraits, compositions, nus, paysages, natures mortes, bouquets.


Henri Caro Delvaille (1876-1926)


Il fréquenta l’Académie de La Gandara et fut célèbre, prolixe et admiré. Maurice Denis voyait en lui un artiste de la force d’Aman-Jean, La Gandara ou Helleu.


Album Mariani, 1908 : « Un maître à l’âge où tant d’autres sont encore disciples... un artiste exquis, épris de toutes les nuances et de tous les reflets pour qui peindre est encore le bonheur et la récompense... Ce contemporain nouveau venu des Besnard, des Sargent, des Simon, de Blanche et des La Gandara sait, sans rien emprunter à ses rivaux, s’exprimer en nuances qu’on ne connaissait pas... »


Gustave Durand (1863-1938)


Jean Durand, dit Gustave est né à Porchères le 14 janvier 1863, fils de Jean Durand, épicier, et de Catherine Naud, couturière qui habitaient au bourg.


Elève de l’école des beaux-arts de Bordeaux et d’ Antonio de la Gandara, dont il fut un des disciples préférés, il garda de ce maître l’élégance, le souci de la noblesse dans la composition et une aptitude particulière pour le portrait. Il excellait dans tous les genres : paysages, fleurs, voire même l’allégorie. Quelques-unes de ses natures mortes sont célèbres mais à Paris on appréciait surtout ses nus. Fidèle exposant aux Artistes français, puis à la Société Nationale des Beaux-arts à Paris.


Jacques Bon


Il est est le fils d’un médecin. Jacques Villon, son ami, fit de lui un portrait.


Il apparaît sur une photo de l’école de l’artiste en compagnie d’autres élèves.


En 1906, Jacques Villon s’installe dans un pavillon, au n° 7 rue Lemaître à Puteaux. Au n° 3 demeure le Jacques Bon, futur beau-frère de Duchamp-Villon et artiste à ses heures, qui invitera Raymond à partager l'atelier de son pavillon.


Jules Fontanez (1875-1918)


Dessinateur, graveur, aquafortiste, Il frappe par la diversité de ses techniques. C’est par la caricature qu’il débuta. Ses thèmes préférés sont la fête mettant souvent en scène de gentils ivrognes à la gaieté titubante. Il collabore à divers journaux : Sapajou, Passe-partout et Papillon. En 1898, il se rend à Paris où il va parfaire sa formation chez de La Gandara. Il rencontre Jérôme Doucet, directeur de la Revue illustrée qui va faire appel à lui. Il fournit également des dessins au Courrier français. À partir de 1907, il collabore au journal humoristique Le Rire. Il évoluait aussi bien dans les cercles d’aristocrates et de décadents comme Robert de Montesquiou et Jean Lorrain, et d’artistes gentiment anarchistes comme Raoul Ponchon.


Anselme Mortreuil (1878-1921)


Héritier de la famille de Lacretelle. Son grand-père paternel était académicien et sa mère, Marie, la sœur du Général de Lacretelle. Famille dans laquelle on compta également trois académiciens. Il épousa Andrée Saint-André, la belle-sœur de l’artiste, en 1912.


Après des études de dessins, et la fréquentation de l’école de La Gandara, il s’essaya au théâtre et écrivit plusieurs pièces et recueil de poésie.


Vera Clark


Il est originaire de Minneapolis (USA) où il naquit en 1890, il fut l’élève de La Gandara. Il fut membre de l’Attic club de Minneapolis et de l’Alumni Minneapolis School of Art.


Lena Qualley (1871-1952)


Elle vient au monde à Ridgeway aux Etats-Unis en 1871. Elle fait des études à l’Art Institute de Chicago en compagnie de Fredrick Macmonnies, de La Gandara, de Lucien Simon et de Charles Cottet à Paris. Elle devint le premier directeur de l’école d’art de Tolède.


Fannie Eliza Duvall (1879-1921)


Elle étudia à New York avant de se fixer à Los Angeles en 1888. Sur la fin du XIXe siècle, elle réalisa des paysages à l’huile et au pastel et des scènes de genre. Elle se rangea rapidement parmi les impressionnistes. Son œuvre majeure est le Jardin de Chrysanthèmes qui fut exposé à Chicago. Elle voyagea, à partir de 1900 en l’Europe et fréquenta l’atelier de La Gandara.


Émile Van Marsenille (1882-?)

 

Peintre de sujets religieux, de portraits et de paysages.


Théodore Bernard Lelyveld (1887-1954)


Il a étudié à l’Académie des Beaux-Arts de La Haye sous la direction de F. Jansen et fut élève de Charles Van Wijk. Il a poursuivi ses études à Paris à l’Académie Julian et à celle de La Gandara. Lelyveld réalisa des huiles, des aquarelles et dessina des personnages, des paysages et des natures mortes. Il écrivit plusieurs ouvrages sur l’art. Il était membre de Pulchri et Arti et Amicitiae. Il fut aussi fondateur de l’Association des Amis de l’art asiatique. Il est cité dans le Grove Art dictionary.


Georges Howard Hilder (1866-1935)


Il fut étudiant à la National Academy School de New-York de 1905 à 1907, puis à Paris de l’Académie Julian avec pour professeurs Bouguereau et Ferrier avant de rejoindre l’Académie de La Gandara.


Boleslaw von Szankowski (1873-1953)


Il fit des études aux Académies de Cracovie et de Munich et fut aussi l’élève de L. Herterich, puis de Benjamin Constant, de Paul Laurens et de La Gandara. Boleslaw von Szankowski collabora à la revue Jugend und Simplizissimus. Il est cité dans l’encyclopédie Thieme-Becker, dans Vollmer, Benezit et Busse.


Helen Dapprich (1861-1934)


Elle fut formée à l’Institut d’art de Chicago et en Europe où elle eut l’occasion de bénéficier des conseils de La Gandara. Elle a vécu chez sa sœur jusqu’à son mariage à Walter Griffiths en 1911. Ils ont eu deux fils. Elle diversifia son goût artistique dans la décoration de poteries.


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