Mentions légales l Qui sommes nous l Contact l Remerciements    Copyright © Tous droits réservés Home Home

Anselme Mortreuil


Anselme Charles Adelin Mortreuil (1878-1930) est le fils d’Anselme Louis André Mortreuil et de Marie Louise Eugénie Lacretelle, la sœur du général qui s’illustra en Crimée, à Sedan puis dans la répression de la Commune de Paris. Il naquit à Rodome dans l’Aude et son père était haut fonctionnaire et écrivain à ses heures (Il préface le Jardin deys musos provensalos, un recueil en deux tomes de comédies et de poèmes de l'Aixois Claude Brueys). Il faut dire que son propre père était académicien.


Héritier d’une grande propriété à Sidi Bel Abès en Algérie, le jeune homme se consacre aux arts et à la littérature. On retrouve dans Le progrès de Sidi Bel abès, sous la plume de Gabriel Gobron, membre de la Société des Gens de lettres, le 10 janvier 1923, un entrefilet le concernant : "Bel-Abbès a vu aussi l'un de ses enfants lui dédier des volumes de vers que l'on rencontre dans maintes familles encore sur les rayons des bibliothèques. Mortreuil, type du vrai poète, rêvant plutôt qu'il ne vivait, s'était créé à Paris même un certain nombre de relations intéressantes. Et puis, ne travaillait-il pas dans l'ambiance de La Gandara, ce peintre dont je ne vois jamais les toiles et les tableaux dans les [ill.]ctions d'art sans un certain saisissement, parce que je me dis: La Gandara, Mortreuil, Bel-Abbès?... et le soleil emplit toutes les remembrances de mon passé!"


Lorsqu’en 1902, La Gandara ouvre son académie de peinture, Mortreuil rejoint ses cours et de là date leur rencontre et leur amitié. Une amitié confirmée quand il épouse la belle sœur du peintre en 1912 et qu’Antonio de La Gandara est le témoin du marié.


Vierge par Anselme Mortreuil et autre vierge par La Gandara

Œuvres inspirées par Prud’hon


Un dessin d’une vierge inspiré de Prud’hon signée Anselme Mortreuil peut-être rapproché du même modèle que réalisa son maître.


Lorsqu’il ne visite pas ses terres algériennes dont il a confié la gestion à son oncle, il demeure dans sa propriété de Toulon et à Paris, il est hébergé chez Antonio de La Gandara 22 rue Monsieur le Prince.


On le voit ci-contre en costume local en compagnie de son épouse Andrée et de son beau-frère Eugène Launay en compagnie de son épouse Fernande.

 

On lui doit des recueils de poèmes et des pièces de théâtre :

La ferme algérienne, comédie en vers jouée en 1909

Les noces de Gyptis, pièce en vers 1910

Dans la Revue mondaine de l’Oranie du 11 novembre 1910, on lit un long compliment sur l’écrivain qui se termine ainsi : (…) Comme le sculpteur fouille dans le marbre, Mortreuil,  psychologue, fouille l’âme féminine, et projette, comme le peintre tantôt des ombres tantôt un coloris éblouissant sur cet être mystérieux. (…) Un éloge surtout à l’adresse d’Anselme Mortreuil, c’est que doué d’un esprit très cultivé, le jeune auteur consacre ses loisirs à la littérature, sans vanité aucune, et avec un désintéressement rare. Sa modestie n’a d’égal que sa générosité, prodiguant peu son talent mais beaucoup ses bienfaits.

Il est le mécène de plus d’un poète oublié par la fortune. Léa.

Les filles d’Eve, poésies 1910

Dans Le mois littéraire et pittoresque de janvier 1910, on lit : Les filles d’Eve, se sont « toutes celles qui par leur âme bonnes, leurs sourires ou leur éblouissante beauté, charment les hommes qu’elles font pourtant parfois pleurer ». Elles défilent au nombre de deux cents comme dans une galerie de portraits, et à chacune, le poète consacre un sonnet, de forme impeccable. Il y en a de toutes les époques, de tous les pays, Syriennes , Cananéennes, Egyptiennes, femmes des temps héroiques et de la guerre de Troie, compatriotes d’Esther et de Salomé, d’Aspasie et de Sapho, d’Eponine et de Velléda, de Camille et de Lesbie : A l’extrême bout de la galerie, dans le ciel, « la vierge marie », et sur la terre, « la mort « la camarde ». M. Anselme Mortreuil a fait preuve d’artiste érudit et châtié. Qu’il en soit félicité. LP.

Les poupées algériennes, Poésies 1911

Au pays des Meskines, Poésies algériennes 1914. Avec une dédicace à A. De La Gandara : Parce qu'il m’a fait comprendre le charme de la beauté féminine.

Au temps des crinolines,

La Pythonisse,

Les Cités d’or,

Une lettre du front, pièce en vers 1916


La Gandara fit son portrait en 1912. Ce portrait conservé dans la descendance de l’artiste fut prêté pour l’exposition Le Grand Monde de Marcel Proust au musée Maxim’s en 2012. Il est actuellement intégré à l’exposition itinérante au Japon The last Impressionists - Time of Intimacy, jusqu’à fin 2016 en compagnie d’un portrait de la veuve de La Gandara.


La fille d’Anselme, Jacqueline, épousa Gérard qui eut deux enfants. Ces derniers, avec la descendance de Raymonde de La Gandara épouse Sips, contribuent à perpétrer la mémoire d’Antonio de La Gandara.


Le portrait d’Anselme Mortreuil

au musée Maxim’s en 2012

RETOUR A ANECDOTES